Possibilité de vie ailleurs

Il y a d'abord la constitution des planètes qui permet ou ne permet pas la formation de la vie. Les planètes gazeuses comme Jupiter ou Saturne ne permettraient pas la vie telle que nous la connaissons car elles sont constituées essentiellement de gaz. Au centre de ces planètes, l'hydrogène à très haute pression aurait une structure métallique. Il est possible qu'elles possèdent un noyau tellurique, mais la pression des gaz à la surface du noyau ne permettrait pas la formation de la vie.

Il y a ensuite les conditions de température qui permettent ou ne permettent pas la formation de vie; trop élevées sur Mercure et Vénus, trop basses sur les planètes éloignées (Jupiter et au delà, y compris les satellites comme Titan). Ces conditions font que la vie ne serait possble que sur Mars, sur la Lune et sur Terre.

La vie est formée à la base de la combustion du carbone par l'oxygène. La présence de l'oxygène est donc nécessaire et la présence de l'atmosphère est une nécessité. On pense qu'à l'origine, l'atmosphère terrestre était constituée de gaz carbonique (CO₂), mais le gaz carbonique de l'atmosphère terrestre a été peu à peu remplacé par l'oxygène grâce au phénomène de photosynthèse.

La Lune étant totalement dépourvue d'atmosphère ne peut pas héberger la vie. Tout au moins sous la forme que nous connaissons sur Terre. Cette réserve, même si nous n'y croyions pas, a entrainé les spécialistes de la NASA à mettre les astronautes en quarantaine lors de leur retour sur Terre. Quarantaine heureusement limitée !

Quant à la planète Mars, la situation est différente. Mars est plus petite que la Terre, mais suffisamment grosse pour retenir une atmosphère. C'est une atmosphère tenue, mais qui pourrait être tout de même suffisante pour héberger la vie.

La présence d'eau semble aussi être une condition de développement de la vie. La vie sur la Terre s'est d'abord dévelopée dans l'eau pendant environ 3 milliards d'années avant de venir sur le terre ferme où on n'a pu la voir que depuis entre 500 et 700 millions d'années. On ne peut cependant pas affirmer avec certitude que la présence d'eau est nécessaire, mais, si cela est possible, la vie serait alors totalement différente ce qui fait que nous serions incapable d'imaginer la vie sans ou avec très peu d'eau. Nous admettons par conséquent le postulat que la présence d'eau est nécessaire au développement de la vie.

À la surface de Mars, on ne voit pour le moment que très peu de traces d'eau. Beaucoup en déduisent que la vie sur Mars n'est pas possible. Cela semble hâtif car contrairement à la Lune, la probabilité de l'existence de la vie sur Mars ne peut actuellemnt pas être exclue. Certainement pas sous une forme développée comme celle que nous connaissons, mais sous la forme de possibilité de présence de molécules organiques dans certaines zones de la surface de Mars ou sous la surface de Mars.

La vie est d'abord un phénomène de chimie organique et sans cette chimie, la vie ne peut pas fonctionner. Il est donc nécessaire que les molécules chimiques puissent se rencontrer. Pour cela, il faut un véhicule et ce véhicule est simplement l'eau. Sans eau, la vie que nous connaissons ne pourrait pas fonctionner. Y aurait-il un autre fluide qui permettrait la vie ?

Or il semble que sur toutes les planètes qui ont été découvertes récemment autour des étoiles, aucune ne présente de signes de présence d'eau. Pouvons-nous dire que la vie n'y est pas possible ? En tous cas, ce n'est pas encourageant...

Nous pouvons affirmer sans risques que le phénomène des marées a une influence non négligeable sur le développement de la vie sur Terre. De ce simple constat, beaucoup en ont déduit que la vie ne serait pas possible sans le phénomène des marées. C'est probablement une conclusion trop rapide. Sans les marées, la vie serait certainement différente mais ne nous semble tout de même pas impossible.

Le phénomène des marées vient de la présence de la Lune tournant autour de la Terre. La Lune est un satellite volumineux contrairement à Phobos et Déimos qui sont les satellites de Mars, qui sont beaucoup plus petits que la Lune et qui n'auraient que très peu d'influence sur le phénomène des marées martiennes qui de toutes façons n'existe pas du fait de l'absence d'eau à la surface de Mars.

On pense aujourd'hui que la formation de la Lune provient probablement de la collision de l'ancienne planète Théia avec la Terre, collision qui aurait eu lieu bien avant la naissance de la vie sur Terre. Nous ignorons aujourd'hui si ce phénomène était fréquent lors de la formation d'un système planétaire et si les conséquences de cette collision (notamment les marées qu'on observe sur la Terre) sont effectivement une des conditions impératives du dévelopement de la vie sur notre planète.

Nous n'en avons évoqué que quelques-unes. Il y en certainement beaucoup d'autres que nous connaissons et ainsi que beaucoup d'autres que nous ne soupçonnons même pas. Il nous semble donc qu'il n'est pas possible d'être exhaustif dans ce domaine.

Pendant très longtemps, nous avons entendu dire que la présence d'un système planétaire autour d'une étoile était un phénomène exceptionnel pour ne pas dire unique. D'où vient cette idée, je ne sais pas. En tous cas, il nous semblait bizarre de croire que le soleil devait être une étoile particulière; mais la raison nous a rappelé que le soleil n'est qu'une étoile banale parmi les quelques 100 milliards d'étoiles qui peuplent la seule Voie Lactée. On trouve en fait beaucoup de catégories différentes d'étoiles et si beaucoup d'entre elles ne sont probablement pas dotées d'un système planétaire, il y en a en effet un très grand nombre qui en possèdent un. Quelle est la proportion d'étoiles dotées d'un tel système ? Nous ne le savons pas. Mais les découvertes faites récemment nous ont montré que beaucoup d'étoiles à proximité possèdent effectivement un tel système. Le soleil n'est pas une étoile singulière et chacun de ces systèmes planétaires est donc susceptible d'accueillir la vie.

Parmi les plus de 100 milliards d'étoiles qui peuplent la Voie Lactée, quelle est la proportion d'étoiles dotées d'un système planétaire ? Nous ne le savons pas. Mais les découvertes récentes montrent que cette proportion est élevée puisque nous avons déjà découvert des milliers de planètes autour d'étoiles à proximité du système solaire.

Chacun de ces systèmes planétaires est susceptible d'accueillir la vie. Dans quelle proportion ? Actuellement, nous l'ignorons totalement. Nous savons seulement que notre système planétaire abrite la vie sur la Terre, mais nous sommes encore dans l'ignorance pour la planète Mars. Nous savons seulement que si il y a de la vie sur Mars, ça ne peut être qu'à un stade primitif. De toutes façons, il n'est pas possible de généraliser la situation du système planétaire du Soleil.

Nous avons vu qu'une certaine proportion de systèmes planétaires pourrait abriter une vie rudimentaire; mais parmi ces systèmes, combien pourraient voir cette vie rudimentaire évoluer vers une vie plus évoluée, par exemple une vie monocellulaire ? Il est évident que nous l'ignorons. Parmi ces systèmes qui voient (ou ont vu) la vie monocellulaire, combien ont vu cette vie monocellulaire évoluer vers une vie multicellulaire ? Aucune idée, mais cette proportion est certainement très faible. Parmi ces systèmes qui voient (ou ont vu) la vie multicellulaire, combien ont vu cette vie évoluer vers une vie intelligente ? Aucune idée, mais cette proportion est aussi très faible. Parmi ces systèmes qui voient (ou ont vu) une vie intelligente, combien ont vu cette vie intelligente évoluer vers une vie capable de communiquer ? Aucune idée, mais cette proportion est encore plus faible.

On voit donc que la proportion de systèmes planétaires pouvant abriter une vie intelligente capable de communiquer est extrêmement faible. Mais la loi des grands nombres (j'ai lu récemment qu'on peut évaluer le nombre d'étoiles dans le monde connu à environ 30 mille milliards de milliards d'étoiles) fait qu'une vie intelligente capable de communiquer pourrait exister ailleurs dans l'univers connu, mais la rareté implique que les distances constatées rendent cette communication (ou même simplement cette détection) impossible avec les moyens techniques dont nous pourrions disposer aujourd'hui.

La conclusion de ce raisonnement est que nous pouvons être certain que la vie existe ailleurs, mais que la possibilité pour nous de communiquer avec une vie intelligente ailleurs (ni-même de détecter une vie intelligente) est pratiquement nulle avec les moyens dont nous disposons aujourd'hui.

Les résultats des recherches dans ce domaine faits par des spécialistes (il me semble qu'il s'agit de spécialistes de la NASA) n'ont abouti à aucune détection de signal intelligent. De toutes façons, les moyens dont nous disposons aujourd'hui sont beaucoup trop limités pour pouvoir espérer quelque chose d'intéressant dans ce domaine. Cette détection se limite à quelques dizaines ou à quelques centaines d'années-lumières, mais guère plus, ce qui correspond à une zone limitée de notre galaxie.

Si nos ancêtres d'il y a quelques centaines d'années découvraient aujourd'hui les automobiles, le téléphone, les communications par Internet, etc..., ils seraient surpris. Que dire de nos ancêtres d'il y a quelques millénaires (antiquité) ? Et de ceux qui ont vécu il y a quelques dizaines de milliers années (préhistoire) ?

À l'inverse, il est plus difficile pour nous d'imaginer ce que sera la vie de nos descendants dans quelques milliers d'années, tout au moins si la bêtise humaine n'a pas mis fin au progrès que nous connaissons...

Quand nous observons la vie d'autres espèces animales ou végétales, nous nous gardons bien d'intervenir, ou si nous intervenons, c'est pour l'aider, la favoriser et généralement sans qu'ils comprennent ce qui leur arrive. À l'inverse, si des êtres plus évolués que nous nous observent d'une autre planète, il est très probable qu'ils se garderaient bien d'intervenir et par conséquent se contenteraient de nous observer sans que nous nous en rendions compte. Serait-ce le cas des fameuses soucoupes volantes qui font couler beaucoup d'encre ? Si c'est bien le cas, nos visiteurs manqueraient peut-être de discrétion !

Nos possibilités techniques actuelles sont loin d'être capables de nous apporter quelque chose d'utile et nous ne pouvons donc qu'espérer des progrès significatifs avant d'aboutir à quelque chose. L'un des axes que nous soupçonnons aujourd'hui est la gravitation dont nous connaissons très bien les effets (en particulier la pesanteur), mais dont nous ignorons à peu près tout (pourquoi ça existe, comment ça fonctionne, comment la maitriser). Il y a peut-être encore d'autres axes de recherche que nous ne soupçonnons même pas !

N'oublions pas que les phénomènes électriques et électro-magnétiques étaient encore une grande inconnue il y a seulement quelques siècles.... Alors pourquoi pas autre chose plus tard, dans un avenir plus ou moins lointain ?

En fait, il faut bien se rendre compte que, simplement dans notre galaxie, l'immensité des distances et surtout du temps, rend toute forme de communication pour nous pratiquement impossible... Alors, dans les quelques milliards de galaxies qui peuplent l'univers, il est inutile d'y songer ! Nous ne pouvons qu'espérer trouver des formes de vie primitives !

Possibilité de vie ailleurs ?

La vie dans le système solaire

Planètes telluriques et planètes gazeuses

Conditions de température

Conditions atmosphériques

La présence d'eau

Le phénomène des marées

Y a-t-il d'autres conditions à la naissance et au développement de la vie ?

La vie à l'extérieur du système solaire

Quelle est la proportion de systèmes planétaires susceptibles d'accueillir la vie ?

Communiquer ?

Une forme de vie supérieure à la nôtre ?

Que pouvons-nous espérer ?